3 Conférence sur « Le corps en éducation »

Un cycle de conférences « Le corps en Education » est organisé dans le cadre des Mardis de LEduc (OBSEF)

Eduquer par le corps / L’art, le sensible et la raison

Mardi 28 Février 2017 (17h30 – 19h00) – Géopolis – 2235

Education par le corps à l’empathie : comment faire lien ?

Mardi 28 Mars 2017 (17h30 – 19h00) – Géopolis – 2235

L’apprentissage en éducation physique comme histoire individuelle et collective : une vision incarnée, situé et vécue de l’activité des élèves

Mardi 25 Avril 2017 (17h30 – 19h00) – Géopolis – 2235

Informations : ici

Comprendre Kant

Oui, c’est possible de comprendre Kant…

A lire absolument… avant de reprendre la lecture de Weber et Varlea 2002 😉

La subjectivité comme ressource en éducation et formation

Le numéro 80 de la revue Recherche et formation propose un dossier intitulé « La subjectivité comme ressource en éducation et formation ».

Ses auteurs affirment que leur « objectif est de montrer l’intérêt de prendre en compte la subjectivité comme ressource en éducation et en formation, à travers le développement d’une posture épistémologique et d’une méthodologie toutes deux pertinentes, qui puissent aider à décrire finement le vécu en situation pour le transformer en expérience »

D’ici quelques jours, la revue sera en ligne sur le portail Cairn

Dès à présent, le sommaire peut être consulté sur le site de la revue (en cliquant sur l’image)

Expérience sensorielle et apprentissage

Dans le prolongement du message précédent,voici ce que dit  Jacques Gaillard dans l’introduction de son livre :

Un premier chapitre sera consacré à dégager différentes conceptions des sensations et du rôle qu’on leur confère dans le contrôle de soi, à en repérer la polysémie et les ruptures pédagogiques qui en découlent. Je me limiterai au domaine des pratiques corporelles, de la mise en jeu du corps, en m’appuyant plus particulièrement sur certaines expériences qui ont jalonné ma propre histoire.

Je m’attacherai, en une seconde partie, à développer la façon dont l’intention, le geste mental de vouloir, font émerger différents types d’attention, dont les effets sont repérables au niveau de la proprioception (les sensations internes) et l’extéroception (les perceptions externes). A quoi suis-je attentif lorsque je mets en actes la réalisation d’une intention ? Quel en est, dans un mouvement de continuité, l’éprouvé sensoriel ?

En une troisième partie, je tenterai de déplier la façon dont les croyances, les points de vue, mais aussi, les valeurs se prolongent, de façon incarnée, en sensations. Ceci m’amènera à questionner le concept d’effort et la façon dont le vécu sensoriel participe, dans un mouvement inverse, à l’élaboration de croyances, de pré-concepts, lesquels donnent sens, enfin, aux valeurs … Dans cette continuité, la question de l’identité, en relation aux habitudes corporelles inscrites et cristallisées dans un certain être au monde et à soi-même, sera abordée.

J’envisagerai, en une quatrième partie, un usage possible des sens, dans le processus d’apprentissage, en développant cette perspective que l’accueil sensoriel est l’acte initial de tout apprentissage corporel, mais probablement, aussi, cognitif. Ce qui m’impressionne au sens étymologique du monde et du rapport que j’ai à lui, quand j’agis, se prolonge en moyens ajustés qui se déploient dans mes gestes.

Abandonner le contrôle pour percevoir

Jacques Gaillard raconte son itinéraire – expérientiel et pas seulement intellectuel – allant du rugby à l’enaction, en passant par la danse, la technique Alexander…

Le sentir configure la structure et l’agir, lui donne la forme et les directions de mouvement qui conviennent. Cette adaptation procède d’une congruence qui permet de déployer les actes juste nécessaires, d’où l’aisance. Intellectuellement, le processus est limpide. Mais expérienciellement, que recoupe l’auto-régulation? Par quels gestes mentaux l’humain, qui n’est pas une amibe puisque doté d’une conscience, peut-il le faire? On le sent, ces actes vont être profondément contre-intuitifs, en rupture avec nos habitudes culturelles de contrôle. A quoi renvoie en effet le 1er principe de l’enaction qui pose que « la perception et l’activité sensorielle sont des actes guidés par la perception », pour qui n’en a pas l’expérience ?

Un texte est accessible en cliquant sur l’image.